automne 1996
Attention à la marche
Ecriture d'une comédie musicale a cappella.
Comme ça faisait plusieurs années que mon frère jumeau François montait avec ses amis de l'association des Arts Mêlés des adaptations de comédies musicales, je lui ai proposé de lui en écrire une. Et tout est arrivé assez vite à partir du moment où le dispositif scénique m'était apparu alors que j'assistais à un concert : Lorsque le rideau s'ouvre, des gradins seraient sur scène et l'on verraient s'assoir des spectateurs, comme si il y avait un miroir entre la scène et les spectateurs.
Pour la plupart des morceaux, je chantonnais les mélodies à mon frère musicien ou aux comédiens pour aborder la partie musique.
Les arrangements à plusieurs voix découlaient naturellement dans le travail en groupe. Comme l'idée de départ est de ne pas utiliser de bande son pour accompagner les comédiens/chanteurs certaines rythmiques sont faites avec la bouche ou encore avec le "zip" des vêtements.
Le titre "Attention à la marche" est tiré d'un des dialogues de la pièce : Lorsqu'un des faux spectateurs a été assassiné, un inspecteur vient mener l'enquête et invite l'assassin (le vrai spectateur qui a sous son siège l'arme du crime) à monter sur scène. Un des personnage dit à ce pauvre spectateur "attention à la marche" avant que ce dernier ne se retrouve sur scène au milieu d'une armée de personnage qui lui font un procès à bâtons rompus... Et en chanson.
Cette aventure amateur a durer exceptionnellement plus longtemps que la plupart des production du festival des Arts Mêlés mais avec 10 comédiens/chanteurs et 15 figurants le projet commençait à devenir un peu trop lourd alors je suis parti en direction de projet moins lourd, tel qu'Aux grotesque les grands maux...
Extraits
"hymne au metier de spectateur"
REFRAIN
(tous sur plusieurs voix)
Montrez moi
des choses de la vie.
Faites moi
oublier ma vie.
Je veux aller
vers un nouvel uni
vers un nouvel uni
vers un nouvel u - ni - vers.
couplet 7
Je ne suis qu'un spectateur
Et de ma vie le seul acteur
je dors, je sors, je vis, je meurs
je crie, je vois, je rie, je pleure
sans même remarquer qu'à coté
tous vivent la même réalité
Donne moi ta main, toi, tout le monde
Tu n'es pas si immonde
Tout à coup de foudre.
Enfin je te trouve.
Plus besoin d'téléphone.
Montrons nous comme nous sommes.
Enfin je te vois Je crois que j'n'y crois pas.
"Ma place"
Joséphine (énervée)
tu es assis à ma place !
Alain MELON (en chantant avec dédain)
Que veux tu que j'y fasse ?
D'où tu m'dis "tu", on s'connait pas !
Tu m'as tutoyé avant moi.
Bon, fais pas chier, vire toi d'ici.
Je trouve que t'es vachement polie.
D'abord je te parle comme ça m'cause.
Ouais, et puis moi je dispose.
Tu comprends vite dans ta tête de thon
Ah ! Ah ! C'est toi qui m'parles de thon.
J'ai peut-être pas un super physique...
T'es pas non plus agrégée de physique.
Arrête de m'couper, éspèce de mec louche.
Bordel mais comment te faire fermer la bouche ?
Tu n'as qu'à te déplacer
Alors là, il y en a assez
Sur cette place y a pas ton nom
Prends une chaise basse et casse toi donc
Alors si tu crois
sombre prétentieux à tête d'oie
que c'est comme ça
que tu te débarraseras de moi.
Faut-il te frapper,
petite mal apprivoisée
ou bien te baillonner,
pour te faire changer d'idée ?
Casse toi
Tais toi
Vire toi
Bouge toi
Mets toi ailleu-eurs.
Casses toi
Tais toi
Vire toi
Bouge toi
Vas voir ailleu-eurs.